La possibilité d'une île.
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Ces parenthèses hebdomadaires vous paraissent à chaque fois irréelles.
Un goût de liberté et d'aventure qui vous semble non mérité.
Votre place n'est-elle à la maison à remplir le frigo, vider la corbeille à linge, préparer une brioche pour le goûter de votre tribu besogneuse, jouer les geishas en attendant le retour du guerrier... et non sur un îlot de rêve au milieu du Pacifique.
Madame Sartre (pas toi Lala, l'autre... Simone) doit se retourner dans sa tombe en vous lisant.
Ce n'est pas toujours facile de se défaire de ce vieux sentiment de culpabilité Judéo Chrétienne .
Serait -il ancré dans les gènes? Freud se régalerait...
Mais tant pis , encore une fois, faible femme que vous êtes, vous avez laissé vos enfants partir seuls à l'école (l'aîné conduit une voiturette maintenant et sert de chauffeur , un vrai bonheur....), prévenu votre mari que vous ne seriez pas là pour déjeuner .
Puis vous êtes partie direction le port, sans états d'âme !
Un petit tour au marché pour acheter une salade de poisson et un fruit du dragon et vous étiez prête à embarquer.
Un bateau de "femmes " et de "dames" (Sacha Guitry aimait la nuance dans ce domaine), skippé par un homme , capitaine impassible et indulgent face à ce gynécée flottant .
Toutes ne se connaissent pas, certaines ne sont pas fidèles,d'autres sont des piliers , la plupart ont des vies très différentes mais chacune rentre à chaque fois émerveillée et ravie de cette journée hors du temps volée à la semaine ordinaire .
Quelques heures de voile avant de jouer à Robinson .
Naviguer, se baigner, admirer, flâner, papoter, bouquiner, partager, photographier, rêver, sur ces îles minuscules qui émaillent aux confins de l'océan le plus beau lagon du monde.
Le mardi a désormais un petit goût de paradis !